Voilà, nous avons beaucoup parlé ces derniers temps de routes et de malandrin, il est maintenant temps de faire un focus sur ces deux sujets en évoquant le bandit de grand chemin.
Le bandit de grand chemin
Le bandit de grand chemin est un voleur indépendant de toute guilde ou autre organisation qui agit essentiellement dans les milieux ruraux. Même si on imagine souvent un bandit solitaire attaquant les marchands sur les vieilles routes, il agit plus souvent en bande organisée d’une dizaine de membres.
Compétences nécessaires
Passant une grande partie de son temps dans la nature, le bandit de grand chemin doit principalement disposer de compétences lui permettant de vivre dans cet environnement : survie en forêt, chasse, orientation, … il n’est pas un mauvais combattant et il doit savoir maîtriser une arme de corps à corps et une arme à distance correctement. Par contre, il excelle dans deux compétences : le piégeage et l’embuscade qui restent ses moyens d’attaque favoris.
Ses victimes
Ses victimes sont potentiellement tous les voyages qui traversent son territoire. Il ne s’attaque cependant pas à n’importe qui, il n’ira pas affronter un cortège seigneurial accompagné de soldats en armes, ni même qu’il détroussera les paysans qui passent par ici. Il s’attaquera principalement à tous les marchands et aux voyageurs isolés. Si c’est surtout l’or qui l’intéresse, il se peut qu’il pille la totalité des marchandises d’un convoi qu’il pourra revendre à un de ses comparse citadin.
Son campement et son butin
Le bandit de grand chemin campe généralement avec ses compagnons non loin de la route qu’il occupe pour lui permettre rapidement de lancer une attaque si une proie intéressante viendrait à se montrer. Son butin est entreposé dans son campement et selon le nombre de compagnons dont il dispose, il se peut qu’en pleine journée personne ne garde ce dernier. Son campement peut être un campement en pleine nature ou un bâtiment abandonné, une vieille ferme ou une vieille auberge.
Son butin referme plusieurs coffres contenant l’or amassé lors de ses rapines, mais aussi des marchandises volées.
Sur quelles routes ?
Le bandit de grand chemin choisi toujours le lieu de son attaque avec minutie. Il s’intéressera d’avantage a un endroit où il sera très difficile de rester vigilent où le voyageur sera plus en train de s’occuper de sa progression que de sa sécurité. Les routes sinueuses de montagnes, les canyons, les pistes les plus large au cœur d’une forêt touffue vont être des lieux de prédilection pour le bandit de grand chemin. Il faut noter que, même si la route est réputée dangereuse et que tout le monde sait qu’un bandit y sévit, il n’y a que très rarement des trajets alternatifs et cette étape sera donc un danger à surmonter si l’on souhaite arriver à destination.
Dernière précision, seule une route fréquentée intéressera un bandit de grand chemin.
Ses techniques
Il existe trois grandes techniques principales pour s’attaquer à ses proies.
La surprise
Pour cette technique, le bandit doit parfaitement connaître le terrain sur lequel il attaque ses proies. Profitant d’un lieu très dangereux, il prend ses victimes par surprise alors que leur attention est totalement détournée par un obstacle ou un danger naturel : un sentier meuble où les chariots s’enfoncent, … il n’attaque pas tout de suite, mais menace ses victimes de passer à l’attaque si elles ne coopèrent pas rapidement.
Les pièges
Assez proche de la première technique, le bandit de grand chemin va rendre la route dangereuse en y plaçant un piège : une fosse par exemple. Il attend que ses victimes tombent dans le piège pour les détrousser.
Le complice
L’un des complices du bandit de grand chemin se mêle aux voyageurs dans un auberge et déclenchera l’attaque surprise, soit en menaçant d’une arme le marchand qu’il accompagne, soit en ayant préalablement saboter les chariots. Il peut aussi agir en fausse victime, généralement, il est étendu sur le bas côté de la route et ses complices agissent lorsque les voyageurs s’occupent du faux blessé.
L’attaque
Là, on est plus dans l’attaque de diligence du Far-West, le bandit attaque sans sommation. L’objectif est, soit d’arrêter les proies par une attaque éclaire et souvent mortelle, soit de les amener dans un piège ou jusqu’aux abords d’un ravin pour les détrousser.
La justice
Comme expliqué dans un article précédent, les patrouilleurs ruraux ou les gardes chasses évitent d’aller au conflit avec un bandit de grand chemin, ayant parfaitement conscience que ce dernier est un bien meilleur combattant qu’eux et qu’il a sans doute de nombreux complices. Par contre, des vis de recherches pour des bandits de grands chemins sont nombreux, et parfois, des chasseurs de primes se mêlent aux caravanes marchandes pour appréhender un tel criminel et toucher la récompense qui l’accompagne.
Illustration : extrait du western The Raiders (1952) – copyright 1952 Universal Pictures Company, Inc. Permission granted for newspaper and magazine reproduction.